[vc_row][vc_column][nd_options_focus nd_options_layout=”layout-7″ nd_options_image=”1928″ nd_options_title=”Dans cette entretien exclusif accordé au Mouvement AWRA, Fatima Daoui parle du coeur.”][nd_options_spacer nd_options_height=”20″][vc_column_text]1- En tant que présentatrice-vedette et consultante média ayant reussi à realiser des grandes choses, que signifie pour vous un mouvement comme AWRA, créé par des femmes africaines pour la communauté africaine?
Le mouvement AWRA signifie beaucoup pour moi. J’ai été très ravie lorsque j’ai été invitée à rejoindre la plateforme par mon très chère amie Reem Abdellatif, qui est membre-fondatrice. Pour une raison simple: c’est moi qui suis nord-africaine et je sais combien il est difficile et stimulant de recruter des femmes africaines qui réussissent. Il y en a beaucoup; mais nous devons voir plus, nous devons inspirer les jeunes et nous devons envoyer un message clair aux filles africaines que les rêves deviennent réalité tant qu’elles continuent d’insister pour les réaliser, de travailler dur et de s’entourer d’autres des femmes inspirantes. Je pense que cette plateforme AWRA créera cela, elles permettra aux jeunes africaines de prospérer dans n’importe quel domaine de vie de leur choix.
2- Comment avez-vous découvert pour la première fois votre passion pour le journalisme, en particulier le journalisme économique, qui est un domaine dominé par de nombreux hommes non seulement au Moyen-Orient, mais dans le monde entier?
On m’a découverte; c’est la belle partie de mon histoire. J’ai été découverte par une autre femme, qui a elle-meme été découverte par une autre femme. Elle était banquière et elle est passée de la finance au journalisme économique, puis elle m’a rencontrée lors d’un déjeuner très décontracté. Elle a aimé la façon dont je parlais et a remarqué que j’étais douée dans la narration des histoires et garder les gens très intéressés à mes propos. Nous sommes devenues amies. Ensuite, quelques mois plus tard, elle est restée en contact et c’est ainsi que j’ai fini par devenir journalistes économique. Tout cela était grace à une femme et c’est pourquoi je suis convaincu qu’avoir les bonnes femmes autour des jeunes filles les aidera beaucoup.
3- Dans votre domaine en tant que présentatrice économique principale au Moyen-Orient, quels sont certains des défis que vous avez confrontés et quels conseils donneriez-vous aux femmes journalistes ambitieuses?
Le domaine du journalisme et de médias est très compétitifs, exigeant des capacités cérébrales évidentes pour remplir les conditions essentielles du poste. Je me souviens bien que les deux premières années n’ont pas été les plus faciles. Le tout premier défi, clair et simple était le malaise que vous créez une fois que vous entrez dans le domaine pour la première fois, en tant que nouveau visage plein d’énergie essayant et désirant d’apprendre de toutes les manières possibles pour faire une différence dans le journalisme économiques. Cela suscite en soi un malaise chez les collègues. La façon dont je l’ai reglé était en gardant mon calme et en mettant le paquet. Les premières années, vous devez vous imposer et gagner le respect de vos collègues. Il est inutile de créer de malaise parmi les membres de l’équipe. Le seul moyen de le faire est de leur montrer que vous êtes là en tant que joueur d’équipe, mais n’en faites pas trop. Je dirais un travail acharné. Cela prendra du temps mais je peux assurer à chaque jeune femme souhaitant entrer dans ce domaine que vous y arrivez et que vous gagnez le respect mérité au sein de l’équipe et du domaine. Cela prend du temps, mais vous devez garder une ligne droite, une stratégie claire et un travail intelligent.
4- Quelles les opportunités voyez-vous dans un monde post-covid pour les femmes journalistes en Afrique?
Il ya quelques années, je me suis rendue en Ouganda pour filmer l’un de mes programmes sur les histoires d’affaires réussies du Moyen-orient. L’un des profils que nous avons présentés était de développer un énorme projet en Ouganda, alors nous l’avons suivi la-bas. Nous avons roulé au fond de la forêt, passé le lac Victoria, et nous sommes retrouvés dans un tout petit village où les gens étaient habillés très simple, y vivaient et avaient un style de vie très simple. Mais, une chose que j’ai remarquée, c’est que chaque personne avait un téléphone portable. Cela signifie que la pénétration d’Internet est assez élevée et que c’est en soi une grande opportunité; ce qui signifie que les journalistes intéressés par l’Afrique et les journalistes africains peuvent créer un contenu incroyable qui peut être largement regardé à l’intérieur du continent en raison de la pénétration d’internet.
5- Chez AWRA, nous tenons à aider les femmes du continent africain et de la diaspora à adopter un état d’esprit pour prospérer. Que signifie prospérer, d’après vous?
La prospérité signifie tout pour moi. Changer, développer et devenir la meilleure version de vous-même est ce que je cherche toujours. Si je regardais en arrière il y a 10 ans, je suis définitivement la meilleure version de moi! Je pourrais même dire que 10 ans plus tard, c’est ce qui nous donne de l’espoir et qui nous motive à aider les autres: c’est de s’épanouir
D’après vous, quels sont certains des plus grands défis auxquels sont confrontées les femmes en Afrique aujourd’hui, en particulier au Maroc et en Afrique du nord?
Au Maroc, les pères font tout ce qu’ils peuvent pour faire éduquer leurs filles, de la même manière qu’ils investissent dans l’éducation de leurs garçons. Là où je peux voir l’amélioration supplémentaire nécessaire, c’est dans la perception des collègues masculins sur le lieu de travail, cela doit changer. Certains pensent qu’une femme doit faire ses preuves sur le lieu de tavail et que cela doit changer. Je pense que ce n’est pas seulement un problème marocain, c’est un problème mondial dans une certaine mesure. Il est temps d’apporter aux femmes le soutien nécessaire pour y arriver, nous sommes une minorité après tout sur le lieu de travail, bien sûr, et dans certains carrières plus que d’autres. Chaque femme a une bonne raison pour s’imposer et cela devrait en soi mériter le respect de leurs homologues masculins.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
About the author
Fatima Daoui
est une journaliste-présentatrice économique principale et consultante en médias résidant à Dubaï aux Emirats arabes unis, et travaille avec l’une des principales chaînes d’information du Moyen-Orient, Al Arabiya. Fatima est née au maroc et licenciée en études en commerce international et titulaire d’un master en gestion des entreprises de l’Université de Westminster à Londres. Elle a commencé sa carrière en tant qu’analyste au sein de la société d’investissement londonienne Capital Trust. Elle aime les projets d’éducation et de renforcement des capacités, tels que le mentorat pour les femmes et filles au Moyen-Orient et en Afrique.